Articles


Interview publiée en mars 2007 sur le site http://www.oceandrive.com/

Quand as-tu commencé à tourner et pourquoi ?
Enfant, je m’imaginais devenir chirurgienne pour soigner les enfants. Mais mon lycée proposait un cours d’arts pour lequel il fallait jouer dans une pièce de théâtre. C’est comme ça que je suis entrée dans le monde de la comédie sans l’avoir recherché. J’ai continué de faire du théâtre pendant toutes les années du lycée. Finalement, j’ai découvert que c’est ce que je voulais vraiment faire. J’ai découvert ma passion par accident.

Arrives-tu à te souvenir de ton premier rôle ?
Non, mais je me souviens que pendant un moment, j’occupais d’autres fonctions, en plus de jouer la comédie. Je suis une personne avec une organisation obsessionnelle et une fois, j’ai essayé de tenir le poste de chef accessoiriste. C’était une expérience merveilleuse. Mais épuisante. Aujourd’hui, j’ai beaucoup de respect pour ceux qui font ce boulot. C’est pour cela que je fais attention aux accessoires. Je les remets toujours à leur place ! C’est une habitude. J’ai appris à m’occuper des costumes et des accessoires au lycée.

Comment tes parents ont réagi quand tu leur as annoncé que tu voulais devenir actrice ?
Vous savez, mes parents ont toujours été très compréhensifs. Je suis fille unique, alors nous sommes très proches. On n’était que tous les trois. Ce sont des parents exceptionnels mais aussi des amis formidables. Mon père [Charles William Bush] a réussi à faire carrière dans sa passion, la photographie. Alors quand ils ont vu comme j’aimais jouer la comédie, ils m’ont soutenue à 100%.

Cela ressemble à une enfance parfaite, surtout que tu as grandi à Pasadena (un quartier chic de Californie) !
Oui, c’est vrai. J’avais de la chance. Ma famille est merveilleuse. Et c’est marrant parce que la plupart de mes amis viennent de grandes familles alors j’ai toujours eu l’impression d’avoir pleins de frères et sœurs même si je devais les quitter quand je devais rentrer chez moi. Ainsi, je n’ai connu que les aspects positifs d’avoir ou non des frères et sœurs.

Qu’as tu étudié à l’université ?
J’étais à la USC (l’Université au Sud de la Californie) pour leur programme de comédie. Mais en me focalisant sur ces études, j’ai réalisé que je loupais beaucoup d’autres choses. J’ai alors changé pour un programme de journalisme. C’était génial. [...]

Tu tousses beaucoup. Tu as attrapé froid ?
En fait, je sors tout juste d’une pneumonie.

Tu plaisantes ?
Non.

Que s’est-il passé ?
Le temps a changé ici [en Caroline du Nord], et ça s’est soudainement rafraîchi.
Je n’étais déjà pas très en forme et il y a une semaine, j’ai commencé à être vraiment malade. J’ai appris que c’est une pneumonie. En fait, j’ai fait la séance photo pour votre magazine avec une pneumonie !

C’est une première : la star qui fait notre couverture a une pneumonie ! J’espère que la séance photo n’a pas été faite sur une plage.
Non, on l’a fait dans un studio et j’entendais tout le monde chuchotait : "pourquoi elle est si silencieuse ? Elle est contrariée ?". Ils n’avaient pas réalisé que j’étais malade et que je faisais de mieux pour rester éveillée. [...] Les gens ne réalisent pas que nous (les acteurs) ne pouvons pas de prendre des congés maladie. A moins de devoir aller à l’hôpital, il faut continuer de tourner. Il y a une équipe de 200 techniciens à payer, sans oublier les frais de location. C’est une grosse machine et si un seul élément ne fonctionne pas, c’est la panne générale ! Donc il faut aller travailler, même si on a une pneumonie. […]

C’est beaucoup de responsabilité pour quelqu’un d’aussi jeune que toi. Comment as-tu appris à gérer tout cela ?
C'est grâce à mes parents. Ils ont beaucoup de respect pour le travail. Bien sûr, tout le monde fait des erreurs et on a tous été jeune et stupide. Mais c’est important d’avoir du respect, en particulier dans les affaires. Car des centaines de personnes sont prêtes à prendre ta place à la moindre occasion. […] Je préfère avoir une bonne réputation plutôt que d’être dans la presse à scandales en train d’être saoule ou de faire la fête jusqu’à plus d’heure.

Le public t’a découvert grâce au rôle de Brooke dans la série “Les frères Scott”, qui en est actuellement à sa 4ème saison. Qu’as-tu appris en tant qu’actrice de cette expérience et que t’as apporté ce rôle ?
C’est très différent de jouer dans un film. En jouant ce rôle pendant 4 ans, nous avons eu le temps de développer ce personnage. Au cinéma, on interprète un rôle quelques semaines puis c’est terminé. A la télévision, on a l’occasion d’approfondir sa personnalité. Bien sûr, Brooke fait beaucoup de choses que je ne ferai jamais ! Sa manière de vivre est totalement différente de la mienne. En apprenant à me connaître, les scénaristes lui ont donné un sens de la loyauté. C’est ce qui me lie à Brooke. Je suis quelqu’un de foncièrement loyal. Je ferais n’importe quoi pour mes amis et ma famille. Mes meilleures amies sont comme des sœurs pour moi. […]

Est-ce que tu as une technique particulière pour te préparer à jouer un nouveau personnage ?
Pas vraiment. C’est dur à expliquer. C’est quelque chose de très privé. J’essaie une nouvelle manière à chaque fois que je joue un nouveau rôle. Bien sûr, j’en discute longuement avec le réalisateur. La chose la plus importante, c’est peut-être que même quand le tournage a commencé, j’essaie toujours de m’améliorer. Avant de m’endormir, je pense encore à mon rôle. Qu’aurais-je pu mieux faire ? Qu’est-ce qui ne va pas et comment l’améliorer ? Au début de l’année, un producteur est passé me voir sur le tournage et m’a dit "écoute, on a fini. On n’a pas besoin de faire une autre prise." Je l’ai regardé et je lui ai demandé "tu veux dire que c’est assez bon ou que c’est parfait ?". Il a commencé à rire et me dire : "toi, tu es perfectionniste !" Et c’est vrai, je le suis. La minute même où tu es satisfait de ton travail est la minute où tu commences à moins t’appliquer.

Parlons de ton nouveau film : "Hitcher". C’est un remake d’un thriller des années 80. Qu’est-ce qui change ?
Ce n’est pas vraiment un remake. On a seulement repris l’idée de départ. La relation entre mon personnage, Grace, et son petit ami, interprété par Zachary Knighton est beaucoup plus développée. Et les événements provoqués par John Ryder, le personnage de Sean Bean, sont, d’après moi, beaucoup plus crédibles que dans l’original. C’était très important pour moi parce que je déteste, quand je regarde des films à suspens, me dire "pourquoi est-ce qu’ils font ça ? Ça n’a pas de sens !". Alors on a changé plein de choses, les personnages, leurs relations, les rebondissements. Bien sûr, c’est toujours un hommage à l’original et les fans du film de 1986 ne seront pas déçus.

Comment s’est passée ta collaboration avec Sean Bean ?
J’adore Sean Bean. Au début, j’étais un peu distante. Je pense que j’étais un peu intimidée. Alors au lieu de dîner ensemble pour faire connaissance comme le font la plupart des acteurs, nous avons laissé lentement développer notre relation. Mais il m’a tout de suite impressionnée par ses bonnes manières et son intelligence. Il est très cultivé et plein d’esprit. La 1ère fois que je l’ai entendu dire "p*t**n", j’ai failli étouffer de rire !

Il y a des scènes où il te malmène sérieusement. Comment s’est passé le tournage de ces scènes ?
C’est fantastique de travailler avec lui. On a dû tourner des scènes très physiques et on en discutait ensemble avant. Je lui disais : "Vas-y franchement ! Si tu me fais vraiment mal, je te le dirais. Je veux que ça ait l’air réaliste." [...] C’est marrant car il est si gentil et intelligent mais qu’on dit "action !", il devient terrifiant. Presque démoniaque. Il est déterminé et si froid mais avec un certain charme. C’est un drôle de mélange.

Il y aura-t-il d’autres saisons des “Frères Scott” ?
Qui sait ? Ce n’est pas à moi de décider. Mais j’essaie toujours de progresser en cherchant aussi de nouveaux rôles.

Es-tu déjà allée à Miami ?
Oui, très souvent. J’y étais après le passage de l’ouragan Wilma en 2005. J’ai sauté dans un avion et j’ai passé le week-end là-bas avec l’un de mes meilleurs amis. J’adore cette ville ! Elle est si vivante. J’adore l’ambiance latine qui y règne. Un endroit génial pour y passer ses vacances !

Tu devrais t’installer là-bas !
Je ne suis pas sûr que je pourrais y vivre.[...]

Quelle est la qualité la plus importante pour toi ?
La loyauté et l’honnêteté sont très importantes pour moi. [...] Je ne suis pas quelqu’un de calculateur et je n’aime pas fréquenter des gens qui le sont. Je préfère les gens honnêtes et loyaux.

Quel est ton plus grand défaut ?
J’ai toujours tendance à être toujours inquiète. Quand je plaisante sur une personne, je m’inquiète toujours de ne pas l’avoir offensée. Même si cela la fait aussi rire.

A quel personnage historique t’identifies-tu ?
Waouh, c’est difficile ! Je ne peux pas dire que je m’identifie à lui mais j’ai une magnifique photo de Gandhi et de sa famille, prise par Margaret Bourke-White. Je l’emporte partout avec moi. Je la regarde tous les jours et pense aux choses qu’il a accomplies et comment il y est arrivé. Tout était fondé sur la bonté et l’honnêteté. [Les gens] réalisent que le monde est devenu un endroit tellement égoïste. Il est temps qu’on commence à s’occuper des autres. [...]

 

Haut de la page   Retour


© 2003-2015 One Tree Hill France - Tous droits réservés.

Partenaires :